(Je partage cette méditation sur ce passage de Marie au tombeau de Jésus.)  Véronique

Marie est sur la tombe de Jésus « très tôt » lorsqu’il fait encore sombre. Elle se présente devant son Seigneur dès le matin, même si dans son cœur, ses pensées, la tristesse règne. Elle vient de perdre celui qu’elle aimait.

Quelle surprise, incompréhension lorsqu’elle voit qu’il a disparu. Elle s’affole, va chercher les deux disciples pour les avertir de sa disparition. Pour Marie ce n’est pas encore le temps de cette merveilleuse rencontre avec son Seigneur.( V 14 ) c’est encore Marie avec tout ses raisonnements, ses émotions, ses peurs, sa vulnérabilité. Il lui faut se laisser gagner par l’amour du Père, se laisser toucher par sa grâce.

« Dehors », elle n’ose pas s’approcher, ce n’est pas le temps. « elle se tenait près du tombeau et pleurait ». même dans sa tristesse, elle va aux pieds de celui qui la guidait, qui l’aimait, vers celui en qui elle avait mis sa confiance, son espérance. Ses pleurs répandent sa souffrance, sa solitude, l’abandon qu’elle croit définitif. Elle ne verra plus, n’entendra plus celui qu’elle aime. Elle s’abandonne, se vide de tout ce qu’elle est. Mais elle doit avancer dans la nuit de la foi, se frayer un chemin, entendre l’appel intérieur, le chemin qui la "mène à l’écoute".

Quelquefois un chemin difficile. Découvrir autre chose que ce à quoi elle s’attend. Jésus serait-il toujours là ? (v16) « Marie » cette voix, elle la reconnait, c’est celle de son Seigneur (Rabbouni) son Maitre, c’est une voix rassurante, présente, remplie d’amour. Celle qui guide, qui protège, qui nourrit la foi et l’espérance. Celle qui lui permet de dire « j’ai vu le Seigneur ». elle a répondu à son appel ,elle est "présente à sa présence". Elle a reconnu sa présence dans sa vie, elle est disposée à laisser Jésus se révéler à elle de la manière qu’il souhaite, lui laisser ce qui la retient et qui l’empêche de goûter à sa présence en elle. Jésus est ressuscité, il est vivant. Il la fait entrer dans une relation nouvelle et elle peut être témoin de cette nouvelle vie en elle.

Véronique Dumas